Attendre son adversaire et espérer créer la surprise dans le temps additionnel n’est pas la bonne approche. Jorge Costa l’a appris à ses dépens au Caire où il a encaissé le but de la défaite à une minute de la fin du temps additionnel.
Le penalty transformé par Aymen Harzi dans le temps additionnel et qui a donné lieu à la victoire du CSS devant la formation zambienne de Zanaco pour le compte de la 1ère journée de la phase de groupes de la Coupe de la CAF est-il l’arbre qui a caché la forêt ? Cela en a tout l’air au vu des résultats des deux matches qui ont suivi. Le CSS a concédé deux défaites consécutives en déplacement, d’abord à Benghazi devant Al-Ahly Tripoli puis au Caire face à Pyramids FC.
Devant Al-Ahly, c’était une défaite nette. Les Sfaxiens ont encaissé deux buts avant qu’Aymen Harzi ne réduise le score sur penalty à trois minutes de la fin du temps réglementaire. Une autre équipe aurait tout fait d’ajouter un deuxième but pour égaliser. Le CSS en est resté là.
Une semaine plus tard, au Caire, Jorge Costa pensait pouvoir contenir la formation égyptienne de Pyramids en jouant le bloc bas tout en balançant la balle à Chawat quand l’occasion se présentait. Sauf qu’en appliquant le 4-3-3 préconisé par Costa, Chawat est finalement resté isolé dans la zone de réparation adverse et, de surcroît, n’a pu faire grand-chose, si ce n’est rien, pour espérer déstabiliser la défense égyptienne. Par ailleurs, Chawat n’a été l’auteur d’aucune action dangereuse tout au long de la rencontre.
Brouillon et sur les nerfs
Les dirigeants sfaxiens passent maîtres dans « l’art » de changer d’entraîneur en plein milieu de saison, au moment inadéquat. Jorge Costa n’est pas le premier sur la liste et il ne sera probablement pas le dernier. Une chose est sûre : quand on débarque au milieu de la saison et qu’on n’a pas le temps de préparer sa troupe, l’échec vous guette à chaque coup de sifflet final. Et même si le fameux choc psychologique a pu fonctionner lors de la première sortie officielle devant Zanaco FC, de surcroît à domicile, le technicien portugais devait puiser dans son expérience pour aller contrer chez lui le coriace Al Ahly de Tripoli ou encore l’ambitieux Pyramids FC.
Or, Jorge Costa était incapable de revenir dans le match à Benghazi où il a subi de plein fouet le rythme imposé par son hôte. Au Caire, dimanche, il pensait être en mesure d’en ramener un point en créant le surnombre en phase défensive et en comptant sur le talent de Chawat en phase offensive. Or, sans appui, notamment de la part de Hussein Ali, Firas Chawat n’a pu rien faire tout seul. Le 4-3-3 préconisé par Costa s’est transformé sur le terrain en 4-3-2-1 en phase offensive. Quand on est isolé devant, on ne peut rien faire. C’était le cas de Chawat.
Attendre son adversaire et espérer créer la surprise dans le temps additionnel n’est pas la bonne approche. Jorge Costa l’a appris à ses dépens au Caire où il a encaissé le but de la défaite à une minute de la fin du temps additionnel. Le technicien a manqué, surtout, de concentration. Brouillon, il s’est fait avertir par l’arbitre du match vers la fin de la première mi-temps. En seconde période de jeu, dite la mi-temps des entraîneurs, ses changements n’ont rien apporté. Diakité, censé appuyer Chawat, était amorphe.
Bref, Jorge Costa doit revoir sérieusement sa copie. Il doit surtout travailler les combinaisons aux entraînements pour que ça se reflète lors des matches. Car, à voir le CSS jouer, on a l’impression qu’on ne travaille rien aux entraînements.
